Délaissé par de nombreux investisseurs, l’immobilier de commerce constitue pourtant aujourd’hui une opportunité d’investissement très intéressante. Un atout majeur quand le marché des bureaux et de la logistique devient fortement spéculatif et que le marché résidentiel atteint des sommets.

Développement du e-commerce, évolution des modes d’achat, nouvelles priorités budgétaires des ménages… La profonde mutation que traverse le secteur du commerce de détail déroute nombre d’investisseurs professionnels, qui manifestent un certain attentisme, voire un rejet à l’égard des murs commerciaux. Et pourtant, les commerces physiques représentent encore la majorité de la distribution avec 90 % du chiffre d’affaires du commerce de détail. De plus, il ne faut plus opposer commerce physique et e-commerce devenus complémentaires depuis que les enseignes investissent massivement dans une distribution « multicanal ».

Le rendement des murs de commerce est, en effet, aujourd’hui supérieur à celui des bureaux. Il est aussi bien plus constant sur le long terme. De fait, un commerçant bien situé, tirant bénéfice d’une activité résiliente et soumis à un loyer cohérent avec son chiffre d’affaires, n’a aucune raison de changer d’adresse. À l’inverse, les bureaux, qui s’analysent davantage comme des centres de coûts, constituent des variables d’ajustement, les sociétés étant promptes à déménager pour des surfaces moindres en phase de récession ou à se déplacer vers des locaux plus spacieux pour accompagner leur développement. La récurrence des revenus tirés des murs commerciaux tient donc à la moindre rotation des locataires, bon nombre d’enseignes restant de nombreuses années dans les mêmes locaux.

Source : Les Echos 

l’immobilier commercial : une valeur sûre